Le jeune de 17 ans poignardé la semaine dernière par un autre jeune, est toujours hospitalisé mais son pronostic vital ne serait pas engagé.
Tout a commencé mardi soir place Corneille, un jeune de 17 ans, régulièrement agressé et humilié par d’autres jeunes s’est rebellé. Il a saisi le couteau de son agresseur et l’a frappé de plusieurs coups avant d’être interpellé.
Cette situation est malheureusement classique, elle relève du harcèlement (si on fait abstraction de l’aspect délinquance pure).
Pourquoi tant de haine ?
Des citoyens régulièrement harcelés par des voyous de tous âges, de toutes catégories et pour tous types d’agressions ou vandalisme, saturent à un moment ou un autre et passent à l’acte. Pourquoi ? Le sentiment d’abandon !
Régulièrement ces citoyens se plaignent, ils passent leurs salaires si durement acquis dans des frais de remise en état de leur véhicule, dans le rachat de biens volés ou détruits, dans la réhabilitation de leur instrument de travail (vitrines, portes ou fenêtres de magasins, tiroirs caisses). Des frais de plus en plus importants, sans parler des assurances qui remboursent une misère (je sais de quoi je parle) et obligent à investir plus encore dans des systèmes de surveillance et d’alertes.
Que se passe t-il en retour ? Ces citoyens exaspérés s’arment, font des rondes, se regroupent en « milice« . J’ai déjà connu cela en milieu rural, les gens n’hésitaient à patrouiller avec des fusils de chasse en espérant trouver un auteur de délit, sous prétexte que « la Police ne fait rien ». Je tiens d’ailleurs à rappeler que cela est totalement illégal.
On ne donne pas les moyens à la Police d’agir.
Le fond du problème est bien là. Imaginons la chose au niveau local.
On décharge de plus en plus de services sur les mairies sans compensation financière (dernier exemple en date : le passport biométrique). Comment compenser les pertes fincancières alors que la commune doit faire de plus en plus avec de moins en moins.
Il faudra forcément faire des économies. Continuons d’imaginer qu’on soit obliger de réduire le budget de la Police Municipale. Nous serions obliger de réduire le champ d’implications des policiers municipaux au point de les réduire au rôle d’agents territoriaux tout juste bons à mettre des PV de stationnements. Abandon des patrouilles nocturnes (mobilise trop de personnel), etc. Les interventions de police relèveraient alors que de la Police Nationale, qui (pour rappel) intervient sur toute la circonscription.
Et si l’Etat était-il en faillite ? Car imaginons maintenant que cela se produise à l’échelle supérieure. L’armée viendra-t-elle nous protéger ?
Pourvu que cela reste de la fiction.